Le Sénat a voté un texte prévoyant l’amnistie des condamnations pour des atteintes aux biens – destructions, dégradations – commises entre le 1er janvier 2007 et le 1er février 2013 « à l’occasion de mouvements sociaux et d’activités syndicales et revendicatives ».

Sous la pression des illuminés du Front de Gauche et sans doute aussi pour donner à leur clientèle électorale des gages de gauchisme, les socialistes instituent donc le droit au vandalisme au nom d'un retour à une archaïque lutte des classes.

En blanchissant ainsi les quelques excités parmi les syndicalistes qui n’hésitent pas à avoir recours au saccage et à la démolition pour faire entendre leurs « revendications » (comprendre : leur rage), cette loi n’est pas seulement immorale, elle discrédite la grande majorité de salariés, syndiqués ou non, qui défendent leurs intérêts dans le cadre de la légalité.

Les uns et les autres, comme Bernard Maris hier matin sur France Inter, argumenteront que ces délits ne sont pas si graves etc. Cela ne changera rien au fait que sur le principe, des parlementaires de la République remettent en cause sans honte un principe fondamental de tout état de droit, à savoir l'égalité de tous les citoyens devant la loi. Désormais, les cailleras du 93 qui brûlent les voitures devront être sanctionnés mais pas les casseurs encartés à la CGT ou Lutte Ouvrière.

Quel beau message d'égalité nous offrent là les hérauts de la lutte contre les inégalités !

"Tous les animaux sont égaux (mais certains sont plus égaux que les autres)".

G. Orwell - La Ferme des Animaux

Droit de casser pour les syndicalistes